La schizophrénie au cinéma : fiction et réalité | Medical Cultures

La FEU est heureuse de poursuivre le cycle “Medical Cultures”, organisé en collaboration cette année avec Laurie-Anne Claude (interne en psychiatrie et boursière Harriet Hale Woolley). Le Dr. Marine Raimbaud, psychiatre à l’hôpital Sainte Anne, interviendra ainsi sur le thème de la psychiatrie et de l’interprétation souvent biaisée qu’en fait le cinéma. Êtes-vous sûrs que l’image que vous avez de la schizophrénie est proche de la réalité ? Les médias et le cinéma présentent en effet depuis des décennies une vision déformée de la maladie. Violence, Dangerosité, dédoublement de personnalité, ce n’est rien de tout ça. Marine Raimbaud,  psychiatre et cinéphile, propose de nous éclairer sur la réalité de la maladie. Du « Cabinet du Dr Caligari » à « Shutter Island », en passant par « Répulsion », elle nous présente une sélection d’extraits de long-métrages pour démêler le vrai du faux. Vous découvrirez ainsi les symptômes de cette maladie et ses conséquences : la souffrance et l’exclusion dont les patients sont victimes et le courage dont ils font preuve. Des extraits des films suivants seront présentés par le Dr Raimbaud, n’hésitez pas à les revoir si vous le souhaitez : Un homme d’exception, Le soliste, Bug, Take shelter, Spider, Clean Shaven, Shine, Répulsion ou encore Preuve irréfutable.

Marine Raimbaud, psychiatre à l’hôpital Sainte Anne, prend quotidiennement en charge des patients atteints de troubles psychiatriques, notamment de schizophrénie. Tôt dans sa pratique elle est marquée par les clichés, largement répandus dans la société,  et leur influence néfaste sur les patients présentant un trouble schizophrénique. Passionnée de cinéma, c’est naturellement par ce medium qu’elle décide d’analyser ce phénomène. C’est ainsi qu’elle réalise une thèse de médecine intitulée « Du cinéma à l’hôpital : étude des représentations de la schizophrénie ». Responsable d’un programme de psychoéducation sur les troubles psychotiques, elle s’attache à travailler sur la stigmatisation internalisée, l’autonomisation et l’empowerment avec les patients. Dans un souci de transmission, elle s’appuie aujourd’hui  sur son expertise cinématographique afin de dé-stigmatiser la pathologie auprès du grand public, stigmatisation qui, source de souffrance quotidienne pour les patients,  est également un frein à leur prise en charge.

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