Dans les coulisses : la récupération de chaleur sur eaux grises

Saviez-vous que lorsque vous prenez une douche, l’eau arrive sur votre peau à environ 38°C et que quelques instants plus tard, elle s’évacue en ayant perdu seulement 5 à 6 degrés ? Quel dommage de consacrer de l’énergie à chauffer l’eau et de perdre ces calories aussi vite ! Dommage et incompatible avec la volonté de la maison de s’engager dans une démarche plus respectueuse de l’environnement. Que les résidents actuels et futurs se rassurent : il n’est pas question de proposer des douches tièdes ! C’est une solution beaucoup plus astucieuse et vertueuse qui est mise en place : la récupération de calories sur eaux grises.

Concrètement, comment ça marche ? L’eau grise, c’est-à-dire sale, s’évacue donc à une température de 33 à 35°C. Un réseau spécifique de récupération des eaux des douches, lavabos et éviers est installé en parallèle des autres réseaux. Ce réseau rejoint, au sous-sol de la maison, un récupérateur de chaleur. Cet objet est en réalité une succession de « tubes » dans lesquels l’eau encore chaude de la douche passe, en contact avec des « tubes » d’eau propre et froide. Au contact, l’eau froide (environ 10°C) est préchauffée jusqu’à atteindre 23 à 24°C. Cette eau poursuit alors son cheminement vers la chaudière classique de la maison qui prend le relais et poursuit son chauffage afin qu’elle atteigne les 38°C de confort à la sortie de la pomme de douche. L’économie réalisée est très concrète. Plutôt que d’évoquer les kWh économisés qui sont une donnée abstraite pour la plupart, c’est l’équivalent d’une douche sur quatre qui est économisée. Ou encore, l’ensemble des douches de l’aile Est de janvier à juin ! De plus, comme les douches sont prises au même moment dans la maison, il y a simultanéité entre consommation et récupération. C’est un cercle virtueux!

 

Photo © Gaïa Green

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