Aron Frank | Printempo

Pour l’avant-dernier concert de la série Printempo, Aron Frank, compositeur et boursier Harriet Hale Woolley en résidence à la FEU, nous présente un programme composé de créations originales mais aussi d’œuvres de compositeurs européens comme Rachmaninoff.

Ce concert Printempo est une combinaison de deux de mes propres compositions originales, ainsi que de quatre compositions pour violon et piano de compositeurs européens du XXe siècle. En tant que compositeur, j’ai toujours considéré la création musicale (la composition et l’interprétation) comme quelque chose de physique, de gestuel et d’émotionnel par nature : quelque chose de figé dans l’instant, qui exprime des qualités intérieures. Ces deux disciplines, la composition et l’interprétation, sont pour moi indissociables et, à ce titre, il est très important que je “donne vie” à mes propres partitions, avec toutes leurs subtilités, en les interprétant en direct.

Le processus de composition lui-même exige également une réflexion et une planification ; une structure qui rassemble un large éventail d’influences artistiques dans un contexte culturel plus large. Chacun des compositeurs représentés dans ce programme (Bartók, Bloch et Rachmaninov) s’est intéressé aux traditions folkloriques de son pays d’origine et s’est forgé un langage unique en les utilisant dans ses propres compositions. Pour Bartók, il s’agissait d’utiliser des mélodies folkloriques découvertes dans la campagne hongroise, tandis que pour Bloch, il s’agissait d’incorporer des mélodies juives traditionnelles et le folklore yiddish. Rachmaninov, qui semble être un compositeur plus traditionnellement romantique, s’est également inspiré de mélodies folkloriques russes dans nombre de ses œuvres.

Cette esthétique, qui puise dans le passé pour créer une voix progressiste unique, a récemment été une source d’inspiration pour moi. Comme je cherche également de l’inspiration et du sens dans les cultures passées et les traditions ethnomusicologiques, j’espère créer une voix véritablement authentique et reconnaissable à travers mes compositions. En fin de compte, c’est cette connexion à soi-même qui est transmise à un public, à travers chaque composition et sa performance en direct. — Aron Frank

Informations pratiques

Date : 28 juin | Horaire : 19h30 | Evénement Facebook

Réservation obligatoire

COVID : Le port du masque n’est plus obligatoire, mais reste recommandé. Nous vous remercions d’utiliser le gel hydroalcoolique mis à votre disposition.

Programme

Aron Frank (1989)
Kentuckiana

Béla Bartók (1881 – 1945)
Romanian Folk Dances, Sz. 56, BB 68

Aron Frank (1989)
Au Bois Dormant

Sergei Rachmaninoff (1873 – 1943)
Vocalise, Opus 34 N°14

Ernest Bloch (1880 – 1959)
Baal Shem
Movement II. « Nigun »

(Interprété par
Solange Adamson, soprano
Dhyani Heath, violon
Edgar Jaber, piano)

Musicien·nes en résidence

Aron Frank est un compositeur, interprète et éducateur musical reconnu. Après avoir commencé l’étude du violon à l’âge de sept ans, il s’est mis peu après à composer de la musique et à étudier l’analyse, le contrepoint et la théorie musicale avec Judd Danby. Aron est diplômé de l’Indiana University – Jacobs School of Music, où il a obtenu une licence et une maîtrise en musique (MM). Il a étudié la composition avec Claude Baker, Sven-David Sandström, Aaron Travers, Don Freund et P.Q. Phan, la musique de film avec Larry Groupé et le violon avec Federico Agostini.
Sa musique de film a été présentée récemment au festival du film de Montclair dans le New Jersey (prix du jury) et au Project Involve de Film Independent à Los Angeles. La musique d’Aron pour la scène de concert s’inspire d’influences artistiques très diverses, notamment l’art et la littérature modernistes. Ses œuvres ont été jouées aux États-Unis, en Amérique latine et en Europe, par des solistes et des ensembles au Tanglewood Music Institute, au Bowdoin International Music Festival, à l’Université de l’Indiana, au Cleveland Institute of Music, à la Music Educators National Conference, ainsi que par le Wabash Valley Youth Symphony, l’Americas Chamber Orchestra et le Mariah Wind Quintet.
En tant que bénéficiaire de la bourse Harriet Hale Woolley, Aron a été artiste en résidence à la Fondation des États-Unis à Paris pour l’année universitaire 2021-22. Pendant cette période, il a étudié la composition à l’École Normale de Musique de Paris avec Régis Campo, et il est actuellement l’élève de la compositrice de films Marie-Jeanne Séréro (CNSMDP). Après un mois d’étude aux Écoles d’Art Américaines de Fontainebleau cet été, Aron entamera une seconde résidence artistique à la Cité Internationale des Arts, pour la durée de l’année 2022-23.

La soprano canadienne Solange Adamson utilise son expérience de la recherche et de l’interprétation pour retrouver les œuvres de compositrices qui ont été exclues du canon de l’opéra. Cette année, elle a reçu la bourse Harriet Hale Woolley pour effectuer des recherches et interpréter Catherine ou la Belle Fermière, un opéra composé et interprété par Julie Candeille, qui a connu un grand succès pendant la Révolution française. Depuis qu’elle s’est installée à Paris, Solange a participé à des concerts à la Fondation des États-Unis, à la Salle Cortot, et à divers projets virtuels explorant le répertoire français. Plus récemment, elle a interprété les œuvres de Lili et Nadia Boulanger pour le Festival Centenaire des Écoles d’Arts Américaines de Fontainebleau. Avec l’Opera UCLA, Solange a créé les rôles de Sor Andrea dans l’opéra Juana de Carla Lucero, et de la Reine dans The Emperor’s New Clothes de Nicki Sohn. Parmi d’autres rôles, elle a interprété l’Abbesse dans Suor Angelica de Puccini avec le Center for Opera Studies en Italie, et a préparé le rôle de Michaela dans Carmen à l’École Normale de Musique. Au cours de la saison 2020-21, elle se produira notamment en récital et en concert à la Fondation des États-Unis, avec des œuvres de Rachmaninov, Boulanger et Massenet. Solange Adamson est diplômée de l’École Normale de Musique de Paris et titulaire d’un master en musique de l’UCLA. Ses principaux professeurs sont Olga Toporkova et Vladimir Chernov. Ses études à Paris ont été soutenues par des bourses de la Fondation des États-Unis, de la Cité Internationale Universitaire et de l’École Normale de Musique de Paris.

Née en 1994 à New York, la violoniste Javanaise-Américaine Dhyani Heath débute le piano à 3 ans. A 7 ans, elle apprend le violon avec Sylveline Bourion et Pavel Feldman à Montréal (Canada). Soliste en 2017 de l’American Romantic Orchestra, elle a été invitée à de nombreux festivals tels que le Norfolk Music Festival, Music Academy of the West, Encuentro de Música de Santandar et au Festival de Musique de Fontainebleau. Boursière du Stephen and Denis Adams Scholarship, du Phipps White Scholarship et du prix Broadus Erle, elle a poursuivi ses études au Mozarteum Salzburg (Autriche) avec le professeur Igor Ozim et au Yale School of Music (États-Unis) avec le professeur Hyo Kang. Reçue au Conservatoire de Paris (CNSMDP) en 2018, elle poursuit actuellement ses études en 3ème Cycle DAI sous la conduite du professeur Michaël Hentz. En 2021-2022 elle est également artiste en résidence à la Fondation des États-Unis grâce à la bourse Harriet Hale Woolley.

Né à Boston et élevé à Bucarest, Edgar Jaber termine actuellement un master en mathématiques et ingénierie à CentraleSupélec/Université Paris-Saclay.
Il est un élève des pianistes roumains Toma Popovici et Viorica Rădoi à l’Université nationale de musique de Bucarest. Son répertoire se concentre principalement sur les compositeurs allemands classiques et romantiques ainsi que sur le modernisme du début du XXe siècle.

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