© Jeff Ropars

Ensemble Calliopée | “Les États-Unis, Terre d’accueil” #3

Ce concert de l‘Ensemble Calliopée inaugure la deuxième année de leur résidence artistique à la Fondation des États-Unis (FEU). À travers ce programme, l’Ensemble Calliopée continue d’explorer la thématique des États-Unis comme terre d’accueil et les influences réciproques et échanges culturels qui sont nés de la migration de nombreux musiciens et compositeurs entre le « Nouveau Monde » et le « Vieux Continent ». Ce projet de résidence, qui inclut également quelques séances musicales à destination de personnes hospitalisées ou de publics scolaires est soutenu par la Mairie de Paris. Karine Lethiec, altiste et directrice artistique de l’Ensemble Calliopée s’engage cette année auprès d’Elias Rodriguez, de Sergio Herrera et d’Andrew Briggs, boursiers Harriet Hale Woolley en résidence à la FEU. Ces séances sont élaborées dans un esprit de transmission et de collaboration, propre à l’Ensemble Calliopée. Un deuxième concert de l’Ensemble Calliopée aura lieu le 11 avril 2019, l’occasion pour eux de partager la scène avec les boursiers Harriet Hale Woolley.

Entrée libre sur réservation :

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Les musiciens

Karine Lethiec, alto, direction artistique et présentations
Christophe Giovaninetti, violon
Florent Audibert, violoncelle
Camille Lebréquier, cor
Frédéric Lagarde, piano
Elias Rodriguez, clarinette (résident à la Fondation des États-Unis et boursier Harriet Hale Woolley 2018-2019)

Le programme

Louis GRUENBERG (1884-1964) – De la Biélorussie à Beverly Hills Jazettes pour violon et piano (1926)

Thomas DEMENGA (né en 1954) – Un Suisse à New York New York Honk pour violoncelle et piano (1987)

Sergueï RACHMANINOV – De Saint-Pétersbourg aux États-Unis Prélude en sol dièse mineur op.32 n°12 pour piano (1910) Vocalise pour alto (1912) Étude-tableau op.39 n°5 pour piano (1916-17)

Ernst von DOHNÁNYI (1877-1960) – Un Hongrois en Floride Sextuor pour violon, alto, violoncelle, clarinette, cor et piano op. 37 (1935)

Plus d’information sur le programme

Louis GRUENBERG (1884-1964) – De la Biélorussie à Beverly Hills Jazettes pour violon et piano (1926) Né en Russie (à Brest-Litovsk, en actuelle en Biélorussie), Louis Gruenberg est un pianiste et compositeur qui sera américain et qui terminera sa vie à Beverly Hills. Il arrive aux États-Unis avec sa famille alors qu’il est âgé de quelques mois. Dès l’âge de huit ans, il prend à New York des leçons de piano avec Adele Margulies, professeur au National Conservatory of Music of America alors dirigé par Antonín Dvořák. À vingt ans, il part étudier en Europe avec Ferruccio Busoni au Conservatoire de Vienne. Avant la Première Guerre mondiale, Louis Gruenberg enseigne et joue en tournée, à la fois comme accompagnateur et comme soliste. En 1919, il obtient un important prix, le Flagler Prize, avec son œuvre The Hill of Dreams pour orchestre, ce qui lui permet de se consacrer entièrement à la composition. Nombre de ses œuvres reflètent sa fascination pour le jazz et les ragtimes auxquels il s’intéresse sur les conseils d’Antonín Dvorák qui l’invite à se tourner vers les sources musicales de son pays. En 1923, il dirige la première aux États-Unis du Pierrot Lunaire d’Arnold Schönberg et participe à l’organisation de la American Music Guild et de la Ligue des Compositeurs. Dans les années 1930, il dirige le département de composition du Chicago Musical College, puis il déménage avec sa famille à Beverly Hills, en Californie, où il travaille à la fusion de la musique avec les médias du spectacle et le cinéma. En 1944, le grand violoniste Jascha Heifetz lui commande le Concerto pour violon op. 47 qu’il crée avec Eugene Ormandy et l’Orchestre de Philadelphie et qu’il enregistre avec Pierre Monteux et l’Orchestre symphonique de San Francisco en 1945. Aux côtés d’opéras, il écrit plusieurs pièces inspirées du jazz, comme son œuvre Jazzettes pour violon et piano, ses pièces de piano (JazzberriesJazz Masks, 6 Jazz Epigrams, 3 Jazz Dances), sa Jazz Suite pour orchestre, son œuvre vocale The Daniel Jazz mais aussi quatre volumes de negro-spirituals.

Thomas DEMENGA (né en 1954) – Un Suisse à New York New York Honk pour violoncelle et piano (1987) Thomas Demenga est un musicien et compositeur suisse, natif de Berne, qui a étudié avec Walter Grimmer, Antonio Janigro, Leonard Rose et Mstislav Rostropovich. Il a particulièrement travaillé la musique de chambre à la Juilliard School de New York, avec Claus Adam, Felix Galimir and Robert Mann. Sa pièce New York Honk reflète sa découverte de la mégapole à travers le bruit des klaxons de la ville. Il est aujourd’hui reconnu internationalement comme l’un des plus remarquables violoncellistes, compositeur et professeur. En 2000, il est invité comme compositeur en résidence au Festival de Davos « Young Artists in Concert », dont il devient directeur artistique. À l’été 2003, Thomas Demenga participe au Festival de Lucerne comme « artiste étoile », succédant à Sabine Meyer (2000), Anne-Sophie Mutter (2001), Alfred Brendel (2002), Thomas Quastho (2004) et Emanuel Pahud (2006).

Ernst von DOHNÁNYI (1877-1960) – Un Hongrois en Floride Sextuor pour violon, alto, violoncelle, clarinette, cor et piano op. 37 (1935) Né à Bratislava, alors sous domination de l’Empire austro-hongrois, Ernő (en hongrois) Dohnányi étudie à Budapest et devient rapidement un musicien unanimement respecté, grand pianiste concertiste international, chef d’orchestre de la Société Philharmonique, compositeur et professeur à l’Académie de Budapest. Il est l’ami des compositeurs Béla Bartók et Johannes Brahms. Il perd ses deux fils pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui marque profondément le caractère – et la musique – du compositeur pendant de nombreuses années. Face au conservatisme de l’administration hongroise et opposé aux nazis autant qu’aux communistes, il s’expatrie aux États-Unis. Il enseigne à l’Université de Floride pendant près de dix ans, et s’intéresse à la musique folklorique américaine et au jazz. Il écrit son Sextuor pour piano, violon, alto, violoncelle, clarinette et cor op. 37 en 1935 à Budapest. La formation instrumentale étonnante de cette œuvre permet des alliages audacieux qui rappellent, dans les premiers mouvements, l’orchestre d’un Johannes Brahms ou d’un Richard Strauss, tandis que le 4e mouvement est traversé par une mélopée syncopée au piano et à la clarinette qui imprime à l’ensemble des couleurs jazz.

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