“Séquences 2” de Carol-Ann Braun, Diane de Cicco et Adine Sagalyn | Art-Hop-Polis

En janvier, dans le cadre d’Art-Hop-Polis, l’exposition à la Fondation des Etats Unis conjugue le travail de la photographe, Adine Sagalyn et de deux plasticiennes, Carol-Ann Braun et Diane de Cicco. Ces deux dernières ont pour point de départ un texte, qu’il s’agisse d’un poème en combinatoire ou du langage génétique pris comme « prétexte » à une expression plastique. Carol-Ann Braun interprète un poème de Blake Leland intitulé « Sonnet Sequence ». Le texte agence plusieurs mots simples : everythingnothinghappenschangeshowsincewhenwherebut… et évoque, non sans ironie, le disque rayé de notre condition. A chaque strophe correspond un point de vue différent sur une sculpture en cours de construction. Carol-Ann Braun étale ainsi dans le temps, au fil des phrases du poème, la perception de différentes facettes d’un même objet. Diane de Cicco associe différents éléments qui s’inspirent de formes biologiques pour mettre en lumière la plasticité de l’être. C’est une manière d’exprimer, voire d’élargir, la notion d’épigénétique qui comble la brèche entre l’inné et l’acquis. L’artiste puise dans son passé de biologiste moléculaire pour prendre position et faire écho à la phrase du chercheur Jacques Testart selon laquelle « L’analyse moléculaire de l’homme a montré que la science n’a rien à dire sur l’humain. » L’ADN n’est que le texte d’une pièce de théâtre qu’il nous faut interpréter. Adine Sagalyn  est photographe. Carol-Ann Braun est peintre. Elles partagent une conviction : l’importance fondamentale de la composition, issue de rythmes visuels, lignes de force et jeux de valeurs. Ici, elles présentent un “dialogue pictural”,  une oeuvre commune, intitulée Street Flight. L’image fournie par l’une devient le support d’un travail fait par l’autre, et vice-versa. Cet aller-retour, facilité par le support numérique de ce travail collectif, permet une fusion de leurs méthodes de composition. Chacun des cinq panneaux de Street Flight reflète une étape différente d’un véritable dialogue. 

À propos des artistes

D’origine franco-américaine, Diane de Cicco a d’abord étudié la biologie à l’Université de Londres puis travaillé en tant que chercheur aux Etats-Unis. En 1984, elle décide d’arrêter les sciences et d’étudier la photographie, qui l’amènera à partir de 1996 au dessin et à la peinture. Elle vit en France depuis 1990 et travaille à Ivry-sur-Seine.

Dès les années 80, Carol-Ann Braun explore ce que les nouvelles technologies peuvent apporter à l’expression artistique : impressions numériques en série, animations et installations interactives. À son arrivée à Paris en 1991, elle créé des environnements virtuels dotés de comportements autonomes. Son horizon artistique inclut aussi des projets à vocation sociale, réalisés avec les habitants de son quartier parisien.

Adine Sagalyn est franco-américaine. Arrivée à Paris en 1981, elle travaille comme photographe portraitiste et photographe plasticienne depuis 1989. Ses compositions photographiques sont consacrées à l’architecture, au paysage urbain et à la matière industrielle. Elle est membre de l’agence photo akg-images.

Horaires d’ouverture

Du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et 14h30 à 18h. Visite le soir ou weekend sur rendez-vous : culture@feusa.org

Ouverture exceptionnelle le dimanche 21 à 18h après le Rendez-vous Musical #36

Le vernissage aura lieu le mercredi 3 janvier à partir de 19h dans le cadre d’Art-Hop-Polis, le art hopping à la Cité. Retrouvez le programme détaillé sur Citéscope. Maisons participantes : Tunisie et Etats-Unis. Rejoignez l’événement Facebook pour recevoir un rappel.

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